un coin de ciel bleu
- cestpartipouruntour
- 22 juil. 2014
- 2 min de lecture
Imaginez une pluie battante et ce depuis cinq jours, des campements humides où la tente en parvient pas à sécher et qu'il faut se résoudre à interposer notre couverture de survie entre le sol et nos matelas, des villages désertés, des routes vallonnées ou encore des pistes le long des lacs aux rives interminables balayées par les vents, bref suffisamment que pour se dire que nous n'avons jamais rien connu de tel, quand, brusquement, au milieu d'un bourg, un dimanche, vers 14h, nous sommes intrigués par une façade colorée et une devanture “Le Maquis de Vareilles – Art-broc-café”.
On entre. Bonheur! Tout ce qui nous plaît! Un bistrot alliant boissons diverses, petite restauration locale, épicerie, librairie et brocante, le tout bercé de chansons latinos. “Deux cafés s'il vous plaît... Et votre pain d'épice maison (dixit Pauline).” On s'imagine alors commander une grande bouteille de Poiré qu'il serait si bon de partager avec nos amis restés au pays.

Chaque coin de ce bel endroit nous intrigue. On s'approche. Le coin librairie regorge de littérature inspirante: Pierre Rabhi, Les 100 lieux insolites à visiter, John Irving, Serge Latouche, Nicolas Bouvier... Un autre propose à la vente toute une série de produits locaux et bio quand un dernier met à disposition des artistes du coin ou d'ailleurs une scène et un piano. Les soirées chantantes aux Olivettes résonnent dans nos têtes.
En s'approchant du bar, on se laisse tenter par les bonbonnières soigneusement rangées et tel deux enfants retournés vingt ans en arrière, on désigne à la tenancière quatre bonbons chacun. C'est alors qu'on engage la conversation. On explique brièvement notre voyage, elle nous fait par des siens et de sa connaissance du Mexique. On l'interroge encore sur l'implantation isolée du café. Elle nous explique alors que son succès réside dans les soirées concerts programmées tous les week-ends. On discute encore, le temps passet et il est bientôt temps d'y aller. C'est alors qu'une cliente nous raccompagne dehors etc nous lance: “C'est le paradis ici!” On confirme...
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