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on a de la visite

  • cestpartipouruntour
  • 20 mai 2015
  • 4 min de lecture

Visite médicale

Machinalement, je descends du bus, extirpe les vélos des soutes, ne prend plus le temps de les inspecter, replace chaque sacoche, puis tel un zombie, me laisse guider où bon Pauline voudra. J'entre dans l'auberge et file tout droit me blottir sous les draps. Fiévreux il me semble, des tâches de plus en plus sombres apparaissent sur mes chevilles et mes jambes. Deux jours que je suis livide, fatigué à ne plus savoir tenir debout, c'est décidé, demain si cela ne va pas mieux, j'irai consulter un médecin. C'est alors que la femme de maison me croise descendant difficilement les escaliers. Elle s'inquiète directement, découvre choquée l'état de mes jambes et insiste enfin lourdement pour que j'aille à l'hôpital. Elle sait par expérience qu'il faut insister quitte à grossir le trait, car le voyageur européen, celui à l'accent belge, et qui aime l'Orval, se croit généralement plus fort que la maladie. Direction l'hôpital donc.

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Inspection des taches, prise des premiers paramètres dont une t° au-delà de 39°, un diagnostic fiable nécessite une prise de sang. Verdict une heure plus tard: ni la malaria, ni la dengue, mais une cellulite, c'est-à-dire une infection bactérienne transmise vraisemblablement par de l'eau infectée au travers de piqûres de moustiques. Je nous revois aussi vite quelques jours auparavant à pousser comme des diables dans une descente caillouteuse, contre vent et cagnard, heureux de finalement trouver un hôtel miteux sans eau courante, où pouvoir se décrasser abondamment à l'eau de rivière. Erreur...

Une dose de cheval plus tard, la fièvre tombe et le médecin urgentiste me prescrit les médicaments nécessaires pour les deux semaines à venir. Remerciant sa promptitude à m'avoir osculter rapidement, quitte à me faire passer devant tout le monde, il abuse de mes dernières forces en souhaitant absolument nous montrer sur Google maps l'itinéraire conseillé jusque Bogota. Tout heureux de me savoir diagnostiqué, j'apprécie la gentillesse de ce médecin, mais aussi la gratuité de la consultation et des médicaments, cadeaux de l'état socialiste équatorien. Je serai effectivement d'aplomb très rapidement, prêt à accueillir nos visiteurs belges. Gracias Jorge!

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Visite familiale

Les fêtes, les anniversaires, les vendredis soirs appellent à la nostalgie. Celle de partager un repas de famille, entre amis, une bonne vieille guidaille comme on dit. On les imagine à l'apéro, attablés autour de bonnes choses, jouant aux fléchettes ou s'égosillant dans un bar et on aimerait partager avec eux ces heures festives. Et plutôt que de les rejoindre, on souhaiterait qu'ils viennent à nous. Car si le blog permet à la famille et aux amis de partager quelque peu notre quotidien, vivre à nos côtés un temps soit peu permettrait davantage de lire entre les lignes. Plus de 10 mois ont passé, et 6 fois déjà la famille est venue à notre rencontre. On mesure notre chance.

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C'est ainsi que dernièrement Bernadette, Gene, Anne-Michèle et Jean-Claude nous ont rejoint en Equateur. Passé le temps des embrassades, celui de scruter les éventuels changements physiques, de s'émerveiller devant une barre de chocolat ramenée du pays, d'entendre les derniers potins incontournables et nous réintégrons pour quelques jours la “zone de confort”, celle qui comprend un lit douillet, une douche chaude, des repas variés précédés d'apéros, de bonnes tranches de rire à plusieurs, du sport avec parcimonie, des visites à la pelle et des temps à ne rien faire...

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Fidèle à lui-même cependant, Jean-Claude ne peut s'empêcher de nous orchestrer plusieurs jours bien remplis de lieux magiques, que nous rejoignons rapidement au moyen de véhicules motorisés. On passe d'une carte postale à l'autre, émerveillés. Le changement de rythme peut paraître brutal, car notre avancée vélocipédique ne permet pas une consommation si hâtive de décors somptueux. On pédale, mètre après mètre, personne après personne, découvrant les manières de vivre, les lieux de vie, bien avant les incontournables sites touristiques. Les quelques jours en famille deviennent l'exception pleine d'exceptions, on dévore à ne plus savoir où donner de la tête et le retour à un rythme d'errance s'annonce plus routinier.

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Une visite familiale nous fait beaucoup de bien. D'une part, elle représente un jalon temporel dans notre voyage où les notions de semaine, week-end et congé ont disparues. D'autre part, elle brise une certaine routine qui parfois s'installe dans un voyage itinérant. Une frustration persiste cependant, car on aimerait partager plus encore notre quotidien de cyclotouriste, celui que nous vivons en couple actuellement, 24h/24. Notre visiteur goûtera ainsi à cette vie sobre et finalement heureuse, parsemée de plaisirs qui se glissent souvent dans les interstices du hasard: faire des rencontres improbables comme cette escorte de cyclistes sur 20 km ou ce vieil homme nous offrant un café et un cd de musique, dormir dans une école ou chez les pompiers, partager les bons plans avec d'autres cyclo-voyageurs, recevoir des fruits sur le bord des routes,... Juliane, une des soeurs de Pauline, a bien reçu cet appel et nous rejoindra accompagnée de son vélo au Mexique en septembre prochain. Yeahhhhhh!!

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