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compagnie (1)

  • cestpartipouruntour
  • 26 oct. 2014
  • 2 min de lecture

Ils nous attendaient sûrement là, à l'ombre du muret corail, l'un s'éventant, l'autre terminant de mastiquer son pain. Nous arrivons haletant, nous les avions repérés de l'autre côté du grand rond-point qui ferme Tétouan, énorme punaise sur la carte.

On se présente: pays d'origine, directions, dates de voyages; puis ça se poursuit: bons plans sur la routes, belles surprises, mauvais vent. Bruno est tout conseil, Alain toute ouïe. Le quatuor est formé et ce n'est qu'au bout de 10 jours que les routes nous sépareront.

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Pendant ce temps nous avons parcouru le Rif, le Moyen Atlas, la grouillante Fès et la solitude des forêts de cèdres, roues contre roues ou presque. Chaque pause est l'occasion d'une discussion passionnée, d'un débat polémique ou d'un coup de gueule partagé. Ont été ainsi débattus (dans les désordre et sans exhausitivité aucune): le manque de transparence des effets secondaires de la vaccination; les routes à ne pas manquer au Sénégal et en Mauritanie, la dictature de la maigreur chez les femmes occidentales, ou encore le gouvernement catastrophe tout juste formé en Belgique.

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Alain et Bruno nous guident à travers la culture de la tchatche, du sourire vendeur et de l'anecdote toujours à propos. Nos deux compagnons de route ont l'expérience de leur soixantaine approchante soutenue d'un esprit alerte et curieux que la liberté de leur retraite récemment acquise démultiplie sans fin.

La route à quatre, c'est la multiplicité des points de vue, cavalcades d'idées et confrontations amicales de propositions. Quatre, c'est l'audace qui ne se pointe pas toujours à deux, celle qui nous pousse à aller bivouaquer dans un champ d'oliviers malgré les molosses en vadrouille et le passage des immigrés chercheurs d'espoir. Le cran de nous coucher cachés derrière trois grands cèdres au son d'une radio invisible laissée allumée là-haut sur la colline, pour les troupeaux peut-être, lampes frontales clignotantes au rythme des voitures. Bruno marchande nos logements avec expérience: 100 km, cyclistes fatigués, petit endroit pour la tente voire une chambrette pour quatre, au plus simple. Ça marche, pas toujours, mais on retombe alors sur une de nos huit pattes, comme lorsqu'on nous invite pour la nuit “comme des amis” et que l'on nous demande, tout de go, de remercier l'hôte par quelques billets équivalant le prix de l'hôtel. Entre hospitalité et accueil déguisé, il y a des signes qui ne trompent pas, à nous de les déchiffrer. Quatre, c'est finalement une balade entre copains, mais sans la fin de journée séparatrice, c'est l'exclamation partagée à chaque point de vue et le régal des causettes avec les habitants chaleureux.

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Brève pour la fin: on parle des belgicismes... mais Bruno et Alain ont aussi un vocabulaire très imagé! Voici quelques perles, qui d'entre vous trouvera le sens de:

  • Je t'assure, on s'est fait banané!

  • Faut qu'on se radine.

  • Direct, le type nous alpague.

Les paris sont lançés!

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Pour suivre nos amis tout au long de leur périple vers le Sénégal et le Mali c'est par ici

 
 
 

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