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Lipez, quand tu nous tiens

  • cestpartipouruntour
  • 22 janv. 2015
  • 3 min de lecture

Si on récapitule, on a eu les montées, les cailloux, la boue, mais il manque un élément à cette recette du Lipez. Il faut donc attendre le

JOUR IV

pour voir venir le sable. Avant ça , on a dû regrimper... Et oui, car sauf si vous avez sauté une ligne, vous vous rappelez que pour rejoindre Atocha, cela descendait. Ensuite, nous avons eu affaire à un mystère, une inconnue pour pauvres “gringos” que nous sommes, mais soit le contenu lexical des mots change en quelques kilomètres, soit l'échelle de mesure n'est plus la même ou bien encore le surréalisme est passé en Bolivie avant la Belgique, car cette montée annoncée à l'unissons comme “cortita” faisait en fait 20 km. Comme il avait plu, la gadoue s'est ajoutée à la partie, un régal je vous dis.

En fait on s'était déjà faits avoir le matin même. La station essence était soi-disant située à 2km, mais après avoir longé les rails pendant une demi-heure, je n'avais toujours rien en vue mis à part des ânes ahurris, des militaires attendants le dégel et des montagnes, toujours des montagnes.

Le village de Cerdas approche enfin et là, jamais deux sans trois, deux commères nous soutiennent qu'il y a bien une pensión à 5 km. N'importe qui n'aurait jamais gobé une telle histoire, sur l'altiplano, entre deux lamas et des dunes de sable. Nous si. Donc nous voilà en route à la recherche de la pension de Aguas Saladas... on la trouvera 25km plus tard. Pour ajouter un peu de picant (ou de sel ce qui est plus à propos) à la fin de l'après-midi, mon vélo perd une pièce maîtresse. Deux vis rompent d'un seul tenant et me voici sans selle! Cris fera donc les derniers kilomètres debout sur les pédales de mon vélo.

Une fois arrivés, on se rend compte alors que la “pension” annoncée n'est qu'une cantine (l'espagnol a ses variantes). Le tenancier nous loue heureusement une maison abandonnée pour quelques bolivianos. Un fois le plat composé principalement de lard de lama englouti et la porte (plus ou moins) bien fermée, la grèle orageuse commence à frapper les vitres. Une veine de pendue comme on dirait chez nous.

Jour V

Au départ de l'étape:

Puisque les belles choses ont une fin, on profite de notre dernière journée sans hordes de touristes sur une piste de pampa. Les cailloux parsèment la route et se marient si bien au sable crème. Ils s'unissent en une mélasse idéale pour que nos roues s'y perdent, s'y bloquent.

Puis c'est la plaine humide où le sel apparaît déjà, un nappage de sucre sur un glaçage caramel. Tout cela donne faim, nous nous arrêtons sur deux rochers oubliés et préparons nos réconfortantes pâtes. Dernière ligne droite et Uyuni est là en bas d'un piste interminablement bosselée. Au loin relui le salar, un mirage peut-être. On l'annonce à 25km, sur de l'asphalte, je compte déjà le double, en piste évidemment.

Après un jour de pause vélo à Uyuni, nous renfourchons les vélos pour aller voir ce salar. Vous vous demandez sûrement si nous avons eu finalement le bonheur de l'asphalte brillant et lisse ou d'un bac à sable pour vigognes? En fait, il y avait les deux et nous avons penché pour la route en cours de construction, en jouant au saut d'obstacle.

Nous vous laissons donc avec un cliché du salar impraticable en vélo vu les 50 cm d'eau de pluie, mais n'importe quel pélerin vous dira que le chemin est inévitablement plus beau que la destination!

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