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compagnie (3)

  • cestpartipouruntour
  • 6 févr. 2015
  • 4 min de lecture

A Uyuni, dans un petit hôtel à l’heure de prendre le petit déjeuner, une voix fluette me demande en français le fonctionnement du distributeur d’eau chaude. Noa est franco-vénézuélienne et son mari Cristian est argentin. Le hasard fait si bien les choses: un café tout d'abord, dix jours de complicité ensuite.

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Le temps de faire rapidement connaissance, on est rattrapés par l’horaire de bus qui va nous avancer vers Potosi. S’agissant de leur prochaine destination, Noa nous propose alors de nous emmener dans leur 4x4. Marché conclu! Leur programme du jour étant d’aller voir le salar, nous embarquons bien que nous y soyons allés la veille à vélo. Sur place, entre le ballet des 4x4 pleins de touristes de toutes parts, celui de nos nouveaux amis s’intercale dans cette foule sous le regard inquisiteur des guides locaux. Gonflés de plaisir face à cette immensité de sel couverte d’eau, on s’essaie aux prises de vues jouant des perspectives offertes par cette étendue confondante. Noa s’amuse de sa grossesse avancée pour tenter de sortir un faire-part de naissance dès plus original.

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Car si nous voyageons lentement sur nos bicyclettes, eux ne s’aventurent pas plus rapidement sur les pistes de tôles ondulées,…, grossesse oblige! Nos rythmes concordent.

Le Cerro Rico dominant Potosi apparaît au loin et bientôt nous entrons dans cette ville ayant enrichi les colons espagnols de l’argent extrait de ses entrailles. Mine de rien, ça monte! Quelques comparaisons de prix, des services offerts, de la situation et Cristian nous dépose devant l’hôtel choisi, lieu propice à nous installer plusieurs jours: salon dans patio central couvert, chambres tout autour, cuisine et salle à manger. S’enchaînent visite matinale, dîner au marché central, sieste, sortie en ville l’après-midi, apéro local, souper à l’hôtel et soirée à discuter, un rythme qui nous rappelle les vacances d’été en famille.

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Noa et Cristian nous explique ainsi vouloir vivre les mois de grossesse ensemble et sans le stress d’une vie de travail. S’étant rencontrés sur un terrain de foot, elle faisant partie de l’équipe des expats de Buenos Aires, lui entraînant le tout, ils se sont mariés un an plus tard avant de larguer les amarres. Leur histoire, l’organisation de leur grande fête, leur voyage et leurs projets futurs nous rapprochent. On ne se lasse pas de ces moments de bonheur patagés. Avant de nous endormir, tel un conte pour enfants, Cristian nous raconte l’histoire de leurs alliances. Paraissant griffées de formes abstraites, ils les superposent et apparaìt une série de dessins racontant chronologiquement leur vie à deux et leurs passions communes. Ces dessins, observés avec plus d’attention, représentent aussi les lettres de leurs prénoms. Histoire fascinante, comme cette grossesse vécue tout en voyageant. Noa est sur son nuage et semble se moquer des recommandations d’usage lorsqu’on est enceinte. Ne pas manger de crudités. Nous dînerons tous les jours au marché local, s’essayant à tous les plats proposés,…, tous contenant des crudités! Ne pas s’aventuer au-dessus de 1500 m. Potosi se trouve à 3800 m et bien qu'éprouvant quelques difficultés lors de notre visite du marché des mineurs (celui où on peut acheter de la dynamite en marché libre) situé en haut de la ville, Noa crapahute toujours à nos côtés. Ne pas prendre de bains chauds. Nous irons ensemble nous baigner à l’Ojo del Inca, large étang d’une rotondité intriguante, perdu dans les montagnes et alimenté continuellement en son centre d’une eau à 35 degrés. Rien ne l’arrête! Ça en est trop cependant lorqu’au retour d’une balade, elle retrouve, blottis sur son lit, deux chats nouveaux-nés vraisemblablement transportés là par leur mère ayant profité d’une fenêtre ouverte. Changement de chambre, puis de ville, pour nous retrouver à Sucre. Nos amis s’y rendent en voiture, nous autres à vélo. 160 km plus loin et 48 heures plus tard, nous les retrouvons dans un hôtel du même genre, une table de ping-pong en plus.

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L’anniversaire de Pauline approchant (30 ans!), nous décidons de nous retrouver le jour J à Valle Grande afin de la fêter dignement. Au regard du profil, le dénivelé semble acceptable et le nombre de km réalisables dans le délai imparti. C’était sans compter sur les deux nouvelles venues: la maladie et la pluie incessante. Moi tout d’abord, Pauline ensuite et deux jours durant, fiévreux, nous restons cloués au lit. Le retard devant être résorbé en transport en commun., c’est patiemment que nous attendrons puis emprunterons les bus apparaissant çà et là dans les directions souhaitées et ce jusque Villa Serrano. Car malgré les dires de l’agence, le bus en direction de Valle Grande n’est pas certain de partir le lendemain. Et de fait, rencontrant fortuitement un couple d’Allemands installés dans le même hôtel miteux que le nôtre, ils nous racontent avoir été bloqués la veille 26 heures dans le bus en provenance de Valle Grande, pour cause d’éboulements suite aux fortes pluies. Aie! Ne souhaitant pas prendre le risque de passer l’anniversaire de Pauline dans un bus et ne sachant pas quand la route sera praticable, nous décidons de rejoindre gentiment Sucre. Notre déception de ne plus revoir Noa et Cristian est grande. Elle sera atténuée par le petit présent qu’ils m’ont gentiment demandé d’offrir de leur part et par toutes les belles surprises envoyées depuis la Belgique.

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Plus aucun rendez-vous n’est pris maintenant, chaque couple poursuivant son voyage et son itinéraire prévus, mais tous les quatre savons que nous nous retrouvons un jour ou l'autre. Et pour notre plus grand bonheur!

 
 
 

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