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bulliciosa Paz - trépidante Paz

  • cestpartipouruntour
  • 20 févr. 2015
  • 3 min de lecture

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La Paz es una inmensa bocina que

excita la oreja interna según el humor de los pilotos frustrados siempre atrasados.

Rozándose para ganar centímetros,

microsegundos, a los competidores, y, por tanto, a la vida.

La Paz está recorrida por serpientes chillonas que vomitan sus pandillas de viajeros

y ya se nutren de otros bípedes por salir que se aglutinan

en estos cuatro ruedas hinchados, tuneados según dudosos gustos.

La Paz está salpicada de mediaguas cubiertas de botellas de brebaje negro,

a su lado, sentadas, indolentes de los primeros sobresaltos de la ciudad

hasta su acostar tardío, vendedoras-porque-hace-falta.

Entre los paquetes de patatas que cuelgan y los chicles baratos, esperan sin cesar.

La Paz aloja a miles de peatones, insectos de formas variadas

de paseo de un lado para otro, se paran, contornan y vuelven a andar con más ímpetu.

La cholita de falda con volantes frecuenta a la mujer taconada y apretada

al diktat occidental. Ninguna mirada, aquí se roza sin tocarse, se convive sin mezclarse.

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La Paz desprende, entre los olores agrios de escape, el olor al caldo que borbotea

del almuerzo a la cena, la de la naranja pelada

línea por línea y después aplastada, mecanicamente jugosa

y por la noche los carritos de patatas fritas invaden las aceras, el sabor grasiente

se infiltra entonces en las narices de los estómagos que giran vacíos.

La Paz es conquistada por jóvenes y viejos, indios y blancos,

todos mestizos en devenir

bailan en las plazas cuando los demás han dejado de correr y su música

resbala en los parabrisas y sube en el aire enrarecido

La Paz se llena sin fin y sube hasta los bordes, casi al limite

como esta masa de pastel que se hincha y se rebalsa de su molde

pero ya es demasiado tarde para vaciarla sin romper el proceso.

Salen del caparazón de la Casa y en el medio de este tropel, deambulan indecisos.

Un puñado de ciclistas, sin aliento, los ojos brillantes, los pulmones hinchados como nunca

suben despacio las paredes de la depresión hasta alcanzar El Alto que

pronto, se disolverá en la capital sin rastro alguno.

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Trépidante Paz

La Paz est un immense klaxon qui

excite l'oreille interne suivant l'humeur des pilotes frustrés toujours en retard.

On joue au touche-touche pare-choc pour grappiller des centimètres,

des micro-secondes sur ses concurents donc sur la vie.

La Paz est parcourue de serpents automobiles vomissant leur hordes de convoyeurs

et déjà se nourrissent d'autres bipèdes en partance qui s'agglutinent

dans ces quatres roues tunées au goût douteux.

La Paz est parsemée de cahutes couvertes de bouteilles au breauvage noir,

à leurs côtés, assises nonchalament des premiers frémissements de la ville

à son coucher tardif, des vendeuses-parcequ'il-faut-bien.

Entre les paquets de chips pendouillants et les chiques pas chères, elles attendent à répétition.

La Paz abrite des milliers de piétons, insectes de toutes formes

en vadrouille d'un côté à l'autre, ça s'arrête, ça contourne puis ça repart de plus belle.

La cholita à la lourde jupe volantée cotoie la femme talonnée et moulée

au diktat occidental. Pas de regard, ici on se frôle sans se toucher; on cohabite sans se mélanger.

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La Paz dégage, entre les odeurs aigres d'échappement, l'odeur du caldo qui bouillonne

du diner au souper, celle de l'orange épluchée

ligne par ligne puis écrasée, mécaniquement juteuse et, le soir, les friteries

envahissent les trottoirs, la saveur graisseuse s'infiltre alors

dans les narines des estomacs qui tournent à vide.

La Paz est conquise par les jeunes et les vieux, indiens et blancs

tous métissent en devenir

ils dansent sur les places quand les autres ont arrêté de courir et leur musique

ricoche alors sur les pare-brises et monte dans l'ai rarefié.

La Paz se remplit et s'étend sans fin, elle remonte sur les bords

des montagnes la ceinturant, presque à la limite

comme cette pâte à gateau qui gonfle et déborde de son moule

mais qu'il est déjà trop tard de transvaser sans la briser.

Ils sortent du cocon de la casa et au milieu de la cohue, déambulent hésitants.

Une poignée de cyclistes, hors d'haleine, les yeux brillants, les poumons gonflés à bloc

remontent doucement les parois de la cuvette pour rejoindre Le Haut, El Alto qui

bientôt se fondra à la capitale sans cicatrice aucune.

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