10.000km et un abrazo!
- cestpartipouruntour
- 20 mars 2015
- 3 min de lecture

Eh oui, les mois passent, les roues tournent et le compteur ne s'arrête pas! Nous passons donc le cap des 10.000km après 8 mois de route... et que d'aventures déjà.
Depuis notre départ nous tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de nos coups de coeurs/de gueule, nos belles rencontres et l'esprit général de la région que nous traversons. Mais tout cela serait inutile si on ne vous avait pas vous, chers lecteurs, membres de nos familles, amis, compagnons de route, anciens collègues et j'en passe et des meilleurs! Vos petits mots, encouragements et commentaires nous font toujours énormément plaisir surtout après des jours d'ascension, de pluie ou/et de morne nourriture (et mais cela ressemble justement aux Andes ça?!).
Avec le (très peu de) recul dont nous sommes capables, nous nous rendons compte au fur et à mesure de notre voyage que le périple en vélo c'est évidément un moyen de déplacement, mais surtout un mode de rencontre et de connaissance comme nul autre. Sur les trois continents que nous avons parcourus, la petite reine nous a ainsi permis de:
- Faire de super rencontres Warm Showers: pour une nuit ou plus, des hôtes conscientisés au vélo et au voyage au long cours, parfois, nous hébergent et nous nourrissent de leur perspective singulière et unique sur leur pays, leurs coutumes, leurs modes de vie. C'est toujours un régal!

- Voyager avec d'autres cyclo-randonneurs que nous n'aurions sans doute jamais recontrés autrement. Pour quelques heures ou plusieurs jours, nous adaptons nos rythmes et nous partageons nos repas, on remet en question nos façons de voyager, on prend les bons plans d'amis “nomades” et on se fait une petite famille le temps d'un tronçon ou d'une pause. Ce dernier mois nous avons ainsi rencontré Gabriel (en aller-retour depuis son Chili natal), Chris (qui a commencé un voyage de quelques semaines au Mexique et depuis ne s'arrête plus dans sa descente sudiste) et Cédric (un Canadien en vadrouille depuis le Grand Nord).

- Echanger avec des gens d'horizons très variés: oui alors chacun va prêcher pour sa paroisse et les motards ou mochileros (routards en sac à dos) rivaliseront d'ingéniosité dans leurs arguments MAIS quelque chose d'assez unique avec le vélo, c'est que nous pouvons nous arrêter dans des villages inconnus des cartes et des services postaux et engager une conversation avec des ados qui discutent dans la rue, avec un bergère assise sur son rocher les yeux perdus dans ses moutons ou des ouvriers agricoles en pause-midi. On se pose mutuellement des questions, on s'étonne des différences et de nos activités respectives. Puis on repart en cogitant à tout cela. Pas de guide au micro crachotant pour nous expliquer l'indispensable ou de bruits de moteur venant rompre la quiétude de la peuplade. Les roues de vélo ont naturellement un pas feutré.

- Ce périple nous a finalement donné l'occasion de nous arrêter pour donner un coup de mains à plusieurs reprise à des projets très différents: de la recyclerie de Lescar-Pau à l'hacienda écologique en passant par la boulangerie des Pyrénées, ces bénévolats plus ou moins longs nous apprennent beaucoup tant sur le métier en soi que sur le pays/région/cadre dans lequel il s'insert...
Bref, j'arrête ici mon petit laïus vélocipédique (mais je reviens bientôt avec d'autres arguments) et m'en vais fêter notre premier tour de compteur avec un petit verre de rhum... oui, nous en fabriquons maintenant, affaire à suivre...
On vous embrasse!

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